Restaurant : dans l'enfer des cuisines

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Published 2022-06-09
Cauchemar dans les coulisses des restaurants... L'omerta qui règne depuis des décennies dans la profession de cuisinier commence à être dénoncée. Mais rares sont les chefs cuisiniers qui s'expriment sur le sujet. Comment font les cuisiniers pour résister à tant de pression ?

0:00 Les chefs cuisiniers constamment sous pression
5:02 Violence au sein de la restauration pointée du doigt
6:51 Caméra caché dans les cuisines
10:36 Le double visage de Yannick Alléno
20:08 Un harcèlement pour pousser les cuisiniers à démissionner
30:42 La remise en question et des actions contre ces violences
37:14 En chemin vers la justice difficile
43:35 Un monde d’homme avec des violences sexistes
50:07 Dépression et drogue
56:24 Plus de communication dans l’apprentissage

All Comments (21)
  • @Seefon
    Je suis un jeune chef cuisinier en arrêt maladie depuis 1 mois pour dépression sévère et burn out à cause de ce métier... Le salaire de misère, les horaires, l'addiction dû au stress et la fatigue et j'en passe... J'ai pris difficilement la décision d'arrêter ce métier mais je n'ai jamais été plus heureux depuis que j'ai pris cette décision. Courage à tous nos cuisinier.
  • J'étais serveuse dans un restaurant gastronomique et quand je suis rentrée dans la cuisine j'ai pu voir le chef cuisinier lancer des assiettes et verres sur les employés ! C'est très grave de faire ça. La restauration je n'en fait plus, cela m'a traumatisé.
  • @Ysandia
    J'ai mis fin au métier après dix années. En plus des remarques sexistes, du rabaissement, des pauses de 5min pour avaler quelque chose, des journées allant de 14 à 16h de travail sans quasi s'arrêter (parce que non, un cuisinier ne se contente pas de faire que des plats, il doit préparer pour le prochain service, nettoyer, faire les stocks, porter des charges lourdes, faire les poubelles, gérer les humeurs de ses supérieurs...) sans compter qu'une brigade change non-stop puisque les cuisiniers ne restent jamais longtemps en poste... Et si tu te plain, ton patron te fait comprendre qu'il a 50 CV sur son bureau prêt à te remplacer. Et vous avez dit week-end ? Ha ha. Ha. Si nous avions deux jours d'affilés de repos, c'était des vacances. J'étais pourtant dans un restau franchisé, avec un badge pour les horaires, mais qui ne servait à rien puisque les managers passaient derrière à retirer des heures sup'. Un restau qui faisait plus de 450 couverts par service, avec une brigade de 8 cuisiniers. Du chiffre, du chiffre et encore du chiffre ou le restaurant veut toujours plus de client, même si ces dit client arrivent à 23h après une séance ciné, que ton responsable de salle accueil parce que c'est lui qui prendra le chiffre, lui qui prendra le pourboire, mais le cuisinier derrière n'empoche absolument rien à part un "Tais-toi et cuisine. Et surtout, n'oublie pas de nettoyer.", puis tu regardes ton foutu SMIC à la fin de mois et il te reste que tes yeux pour pleurer. Ce métier, c'est de l'esclavagisme moderne ou tout le monde place son index sur ses lèvres, encaisse encore et encore car tu finis par comprendre que c'est normal de recevoir des coups de torchon mouillé à la cuisse, au bras, te faire étrangler par le col car ton chef de cuisine à un coup de sang. Des jeunes issus des écoles en étant bercés par les émissions de cuisine, j'en ai eu. Oh que oui, j'en ai eu des tas, que je devais former. A peine 10% tiennent la route. Ils rentrent tous avec cette foutue idée de créativité, d'inventivité et de réussite. Ils trouveront rien de tout cela à moins d'avoir leur propre restau, parce que dans ce milieu, on s'en tape du client, de toute façon on les voit jamais. Dans ce milieu, il n'y a que le fric et le prestige. Je vomis ces émissions de télé, je vomis ces chefs qui font les beaux. Vous faites pas d'illusion, ça reste de la télé avec sa part de magie Princesse Disney. Ce que vous voyez, ce n'est pas la réalité. Bref, ce fut un rêve dans ma jeunesse, c'est à présent un dégoût profond pour la profession. Je suis tombée dans l'alcool, avec un verre de whisky sec dès 8h du matin, mes collègues eux tournaient à l'alcool, cocaïne, cannabis. Je me souviens encore de ma première semaine à pleurer car mon chef me prenait par le col et me secouer (une veste de cuisine c'est lourd très épais, pour info), à m'insulter, à me dire que je ne ferais pas une semaine, sans honte à me dire qu'il ne voulait pas d'une femme dans son équipe. Je suis restée mais à quel prix. A présent, je me suis reconvertie dans l'informatique, avec des traces physiques de ce foutu métier d'esclavage, deux doigts main gauche sectionnés, deux canal carpiens et je me sens chanceuse d'avoir pu arrêter mon alcoolisme. Je reprend mes études avec difficulté, après avoir perdu plus de dix années de ma vie que je dois rattrapé, à redécouvrir une vie que je n'avais pas. Je fête noël avec mes proches, maintenant. Si, si, je vous assure. Non, que l'on me dise pas que je n'avais qu'à aller voir ailleurs. Ce ailleurs, c'est 80% des restau de ce pays. Tous mes anciens collègues ont refait eux aussi leur vie, loin des pianos, du passe et des fours. Merci d'avoir lu, ça m'a fait du bien décrire. Allez au restau, mangez, régalez-vous, respectez notre travail, ayez un sourire, parce que je vous le dit, ce qui m'a fait tenir des années, ce sont les 2-3 clients qui prenaient la peine de nous dire qu'ils ont passé un bon moment. La bise. Et putain, que je hais ce métier.
  • @kayajun7304
    Ça fait 1/4 d'heure que je regarde ce reportage et déjà le chef qui arrête pas de gueuler il me stresse de ouf. Je pensais vraiment pas que ça pouvait se passer comme ça. Je vais souvent manger au restaurant j'étais loin très loin d'imaginer cette pression. Je me doute bien que c'est pas partout pareil mais là je suis vraiment choquée. Les chefs tyrans nous les clients on les voit jamais. Tout mon soutien à ceux qui subissent ça.
  • moi j'ai plus de 25 ans d'expériences en tant que cuisinier, j'ai travaillé plusieurs années dans ce domaine de la gastronomie, j'ai préféré aller dans les restaurants plus simples, genre pizzéria, familiale, ect,,, et dans ses établissements l'approche est vraiment mieux et plus respecté par les patrons
  • @Antoinep
    Pendant 8 ans j ai fait ce métier j ai arrêter depuis janvier, où je suis tomber en dépression burn out j ai peter les plombs et je me suis tirer et c est pas seulement a un seul endroit!! Quand tu entend tes chef qui se moquer de toi ou pire insulte ta famille avec des réflexions pourries ! Je ne dormais plus la nuit j était devenu l ombre de moi même vraiment et l alcool a suivi a cause de tout sa! Heureusement aujourd'hui tout va mieux je voit ma famille bien plus qu avant :') Gros courage a tout ceux qui subissent en cuisine... 💜
  • @darkdoge1333
    Voilà pourquoi vous ne parvenez pas à recruter en restauration. De rien.
  • Exactement ce que j'ai connu pendant 5 ans dans différents restaurants (de la brasserie au 2 étoilés Michelin) c'était je pense la norme pendant des années, j'ose espérer que les choses change avec la médiatisation de plus en plus fortes et la nouvelle génération de cuisinier, de mon coté comme beaucoup j'ai tout simplement était dégouté du métier de cuisinier, perdu toute confiance en moi et mis plusieurs années à me reconstruire.
  • J'ai travaillé 15 ans en cuisine...aujourd'hui j'en vomi. Résumé explicite mais réel
  • @j-loosenfout67
    28:04 « Ce n'est pas vrai, je ne suis pas un tortionnaire ...ça se saurait ! » Bah justement, ça se sait puisque les journalistes sont là!😅😂
  • @Pizzana-Nas
    15ans d'enfer et personne ne me croyais. Il faut plus de reportages comme ça ! Et pas s'étonner que ce boulot de merde n'arrive pas à recruter. Des années après un burn out je suis traumatisée. Boulot de merde! J'ai discuté avec quelqu'un de bien rigolo cette semaine: Jacqueline 40 ans qui vient de commencer un "CAP" cuisine par correspondance 🤣🤣🤣, l'a payé cette escroquerie de formation plus d'un SMIC, pour cocher des cases genre : "où est le poulet?: 🐔ou🐄" 🐄✅ bref 4 bouquins pour neuneux à remplir, 15 jours de stage et c'est bon t'es chef 🤦 Elle me dit "tiens regarde ce que j'ai fait pour l'apéro ! Duo végétal sur lit crémeux ! C'est 3 bâtons de carottes et 3 de concombre qui se tiennent pas plantés dans du boursin ! 🤦🤦🤦 Ca va lui faire drôle comme changement. "Oui mais je sens que c'est ma passion et je veux vivre de ma passion blabla" je crois que ta passion elle va bien redescendre quand tu te feras traiter comme une merde par ton patron et toutes les personnes au dessus de toi, que tu passeras ton temps à faire la plonge, à gratter par terre à la brosse et l'acide et ranger les stocks, que ton taux horaire sera de moins de 4 € de l'heure parce que tu feras 17heures par jour, pour commencer par un smic, toi qui te plains déjà quand tu rentres à 18h45 (Jacqueline est comptable) fini les soirées télé, les vacances en été, fini les jours fériés, même Noël, premier de l'An même pas le 1er mai, tu pourrai le rattraper mais tu pourras jamais le faire. On te retient de l'argent pour ça sur ta paye mais tu ne mangeras jamais le midi ni le soir. Tout en te faisant hurler dessus par un connard 17h de suite. Mais bon puisque c'est ta passion vas-y que je rigole ! 😂😂😂 À trop regarder les émissions de cuisine à la con, ce qui a fait naître la "passion" ça va vite passer.
  • @ashley5783
    La cuisine et la pâtisserie sont deux passions pour moi. J'aime faire plaisir aux gens, et leur préparer de jolies choses. On m'a déjà suggéré d'en faire mon métier et de passer les cap (je n'ai pas la pretention d'être douée attention). Mais quand je vois comment les gens sont maltraités, sous payés, pressurisés... Je préfère rester dans ma petite kitchenette et garder cet amour pour la bonne bouffe intact. A tout ceux qui se comportent comme des tyrans au nom de l'excellence. Gardez à l'esprit que sans eux, vous n'êtes rien.
  • @chrisis2869
    Merci à Jean Marie pour sa franchise et à avoir réussi a changer sa manière de gérer . Malheureusement ce qu'il raconte est tellement vrai un peu partout et pas que de la part des chefs de cuisine mais aussi de la part des patrons(pas forcément du métier) qui veulent juste se gaver et ne pas payer leur salarié sans qui ils ne seraient rien du TOUT. #parole de chef de cuisine qui va lui aussi quitter le métier à cause de la pression et du salaire médiocre...
  • L'avantage de la jeune génération, c'est qu'elle ne se laissera plus marcher sur les pieds, même pour un salaire, car garder un salaire mais une santé détruite, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Et l'excuse d'avoir des enfants et une maison à payer, ne dure pas toujours très longtemps car de toute façon, vous n'êtes plus apte à être un parent, avec autant de détresse psychologique et de fatigue physique... n'ayons pas peur de changer de métier ou de lieu de travail, il ne faut pas se laisser faire et se détruire la santé pour des gens qui vous traite comme un objet et qui empochent plus d'argent que vous ! Le fait de travailler autant d'heures était peut-être valorisé avant, mais actuellement, les gens accordent plus de valeur et de temps à leur vie et à leur santé.
  • @cyrilauzero6944
    Des conditions de travail scandaleuses. Un manque d’humanité flagrand.
  • @bm6721
    Ce boulot m'a declenché des crises d'angoisses en plein service, ensuite depression severe etc horrible ce metier
  • @chezasam6873
    Faut pas s'étonner après que le secteur de l'hôtellerie et la restauration ne trouve plus d'employés s'ils ne savent pas maîtriser eux même leur stress
  • Chef de partie 10 an j'ai bien connu cet environnement. Ma carrière c'est arrêté après avoir étalé mon chef de cuisine
  • @AmC63s
    Ça me dégoûte comment des gens peuvent être aussi mauvais sans rien payer en retour pauvre jeune fille son rêve brisé…